D’une conjoncture politique unique à un mouvement citoyen historique

Ce qui s’est passé le 7 décembre 2016 : la signature d’une entente transpartisane sans précédent au Québec

Les partis d’opposition actuels ont annoncé publiquement le 7 décembre 2016 qu’ils s’entendaient sur la nécessité de réformer notre mode de scrutin et sur l’option d’un modèle proportionnel mixte compensatoire régional. Dans les institutions actuelles, le processus législatif nécessaire pour modifier le mode scrutin est entre leurs mains. Les partis se sont engagés à faire le travail, c’est à dire : à déposer un projet de loi de réforme électorale instaurant la représentation proportionnelle et à le voter.

 

Une alliance transpartisane sans précédent au Québec.

En ce sens, elle constitue une conjoncture historique unique et une opportunité tout aussi unique d’en finir avec le modèle de scrutin uninominal majoritaire à un tour actuel, et avec les distorsions de la volonté populaire qu’il engendre. Peut-être vous dites-vous qu’il ne faudrait pas grand-chose pour cette alliance vole en éclat. Pourtant, neuf mois après avoir signé l’entente, le Parti Québécois renouvelait son engagement par la bouche de son chef Jean-François Lisée, après que les militants du parti aient débattu le sujet à l’occasion de leur congrès de septembre 2017. Dès lors il est permis de penser que cette alliance préfigure ce que pourraient être les coalitions gouvernementales appelées à gouverner le Québec de demain, à l’instar de celles qu’on peut observer dans les pays les plus démocratiques du monde.

 

Avant la campagne électorale de 2018, mobiliser la société civile et le public sur l’enjeu de la réforme du mode de scrutin

Cependant, même si plusieurs partis qui représentent la diversité des courants de pensée politiques au Québec affichent leur volonté d’aller de l’avant avec un changement du mode de scrutin, c’est bien le mouvement citoyen qui est le moteur du changement. Pour que le consensus sans précédent des partis politiques tienne jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’aux prochaines élections en 2018, il faut que la population exige que ses élu-es agissent en ce sens. C’est bien d’un mouvement citoyen historique que nous parlons ici.